Construction : l’étude de sol géotechnique

Étude géotechnique des sols

Si vous avez des projets de construction, la recherche du terrain parfait pour accueillir votre maison n’est peut-être pas la seule démarche qu’il faudra impérativement effectuer. En effet, une étude du sol peut être parfois exigée afin de sécuriser les travaux d’aménagement. Souvent à la charge du vendeur, cette étude s’intéresse particulièrement à la composition des terrains non bâtis constructibles, dans le but de déterminer les éventuels risques qui peuvent affecter les travaux. Avant de vous présenter les coûts de cette étude, nous allons évoquer les différentes raisons qui peuvent conduire à la réalisation d’une étude géotechnique.

Étude géotechnique des sols, que dit la loi ?

Publié le 6 août 2020, le décret du 22 mai 2019 de la loi « Elan » impose à tout vendeur de terrain non bâti l’élaboration d’une fiche d’informations précisant les caractéristiques géotechniques de son terrain. Cela concerne notamment les sites qui sont situés dans les zones de Retrait Gonflement des Argiles (RGA) ou dans les zones à forts ou moyens risques sismiques.

Pour cela, le vendeur du terrain doit donc réaliser une étude géotechnique et l’annexer à la promesse de vente, même si cette dernière a été réalisée avant le 6 août 2020. L’étude du sol concerne également les terrains bâtis. Cela est en effet possible à la suite d’un sinistre ou d’un diagnostic d’usure. L’étude géométrique sur les terrains bâtis permet d’identifier les éventuels problèmes liés au sol. Conformément aux normes NF P 94-500, cette étude du sol est de type G1.

En ce qui concerne la seconde catégorie d’étude, à savoir celle de la conception du sol, vous pouvez en apprendre davantage sur les études de sol G2 en visitant les différentes plateformes réservées aux réglementations concernant les travaux de construction. Rappelons au passage que la loi Elan est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2020, mais il lui manquait 3 textes essentiels pour être applicable. Cela concerne notamment les missions géotechniques, le zonage ainsi que les dispositions constructives. Ces textes manquants, datés du 22 juillet 2020, sont désormais parus au journal officiel du mois d’août 2020, pour compléter la loi.

Les zones géographiques concernées par l’étude géotechnique du sol

Pour rappel, l’étude du sol s’impose pour tous les terrains qui sont situés dans des zones considérées comme à risques comme les zones à sols argileux. Ces zones d’étude sont classées en trois catégories d’exposition (forte, moyenne, faible). L’étude géotechnique est obligatoire sur les territoires où l’exposition au risque est moyenne ou forte. Une grande partie du territoire français (environ 48 %) est concernée par cette étude, même si certaines zones comme la Bretagne, les Pyrénées, les Alpes ou encore la Corse sont épargnées.

Pourquoi réaliser une étude géotechnique avant un projet de construction de maison/bâtiment ?

Afin d’assurer la pérennité des futurs ouvrages, tout constructeur doit lors d’un projet d’aménagement, tenir compte de la nature des formations constituant le sous-sol du site envisagé pour les travaux. Ceci permet d’adapter le projet aux caractéristiques du site et de définir le système de fondation de l’ouvrage afin d’obtenir le meilleur rapport qualité/coût. Cette prise en compte permet également de se protéger contre les effets de la réalisation du projet sur les aménagements situés aux alentours.

Pour étudier les différents composants du sous-sol, tous les constructeurs sont tenus de faire appel à un spécialiste. Pour des raisons de compétences, le géotechnicien est le professionnel le mieux qualifié pour répondre aux questions relatives à la composition d’un sous-sol. Avant le début de tous travaux de construction, ce dernier a pour mission de procéder à une étude géotechnique.

En général, la mission du géotechnicien consiste à :

  • Définir le cadre hydrogéologique, géologique et topographique général du site tout en prenant en compte les constructions voisines ;
  • Définir les terrassements ;
  • Définir la stabilité générale du site par rapport aux risques de glissement de terrain, la séismicité, ainsi que tous les autres aléas existants vis-à-vis des risques naturels ;
  • Définir l’agressivité de l’eau vis-à-vis des bétons ainsi que l’influence des circulations d’eaux souterraines.

Le géotechnicien est également chargé d’étudier l’influence de la nature et de la répartition des formations géologiques sur la conception de l’ouvrage et la réalisation des travaux. Il doit aussi déterminer l’incidence des aménagements sur la stabilité des pentes et des constructions alentour ainsi que les nuisances qui seront liées aux futurs travaux.

Pour mener à bien ses différentes missions, le géotechnicien procède premièrement par une phase d’investigation menée sur le site. Une seconde étape nommée phase d’ingénierie permettra d’analyser les résultats de cette investigation. Ce n’est qu’à l’issue de cette analyse que la réalisation de l’ouvrage pourra ou non commencer.

Combien coûte une étude géotechnique du sol avant la construction ?

De nombreux facteurs entrent dans le calcul des coûts d’une étude du sol. En général, le coût d’une étude dite « préalable » est d’environ 500 euros. Cette étude est à fournir lors de la vente d’un terrain constructible. Quant au coût de l’étude du sol dite « de conception », son coût est d’environ 1000 euros.

Ce tarif dépend de plusieurs facteurs.

Du plan de construction

Lorsque votre plan de construction inclut des travaux en profondeur comme la construction de piscines par exemple, un approfondissement des forages sera nécessaire. De tels travaux vont entraîner une augmentation des coûts.

De la superficie du terrain et la pente

Les études sur les terrains en pente sont particulièrement difficiles à réaliser. En effet, plus votre terrain est en pente, plus les travaux de forages et de prises de mesures seront compliqués. Il en est de même en ce qui concerne les installations des dispositifs d’étude. Tout ceci peut contribuer à l’augmentation des tarifs de l’étude du sol.

De la situation géographique du terrain

Lorsque votre terrain se situe dans une zone proche d’une infrastructure ou d’une copropriété, il est conseillé de prévoir un surplus des coûts pour l’étude géotechnique. Comme pour le cas des projets d’extension d’une maison, la proximité des constructions voisines peut en effet compliquer dans certains cas les études.

Dans les cas exceptionnels où votre terrain présente des déformations ou n’est pas adapté aux fondations classiques, une étude géotechnique sera réalisée afin de permettre la réalisation des fondations appropriées. Le tarif de cette étude peut être compris entre 5000 et 15 000 euros. La durée de validité d’une étude géotechnique est de trente ans, à condition qu’aucun remaniement du sol n’ait été effectué au cours de cette période.

L’étude de sol constitue donc une garantie nécessaire lors la réalisation des ouvrages de construction. En effet, elle fait partie des mesures de sécurité à prendre en matière de construction. Même si dans certains cas cette étude n’est pas exigée, nous vous recommandons de la réaliser afin d’anticiper les risques éventuels qui peuvent subvenir lors de la construction.

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