Les alternatives pour jardiner au naturel

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Jardiner au naturel peut être perçu comme un ensemble de pratiques plus respectueuses pour l’environnement. Il s’agit en fait d’observer et de s’inspirer de la nature pour l’appliquer à l’entretien de son espace vert. Au lieu de lutter contre les éléments, les plantes ou les animaux, le jardinage au naturel recherche un équilibre avec les éléments et la biodiversité. Découvrez comment l’adopter chez vous.

Comprendre l’écosystème du jardin

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Observer et apprendre de l’environnement permet de prévenir la plupart des problèmes. Cela évite aussi d’essayer de les « résoudre » à grands coups de produits chimiques qui font plus de mal que de bien. Vous voulez en savoir plus sur le jardinage au naturel ? La partie Jardin bio du site BioFrenchy contient de nombreux articles intéressants à ce sujet et vous permettra de découvrir de nombreux conseils et astuces.

L’écosystème du jardin est composé de prédateurs, de pollinisateurs et de décomposeurs. Les prédateurs mangent les espèces ravageuses et régulent leur développement. Il s’agit par exemple de la chauve-souris, du crapaud ou du hérisson, mais aussi de la coccinelle, de l’araignée ou du perce-oreille.

Les pollinisateurs – tels que les abeilles, les bourdons, les syrphes, les papillons et les volucelles – jouent un rôle central dans la reproduction des plantes. Enfin, les décomposeurs recyclent les matières organiques et les transforment en matière minérale. Cette dernière peut ensuite être assimilée par les plantes. Les décomposeurs sont par exemple les vers de terre, les collemboles, les cloportes, mais aussi les champignons ou les bactéries.

Attirer les animaux auxiliaires dans le jardin

Les alternatives pour jardiner au naturel

Pour les attirer dans le jardin, il faut tout d’abord supprimer les insecticides et privilégiez les répulsifs naturels. Sachez également que l’achat, la détention et l’utilisation de ce genre de produits par les particuliers sont interdits depuis 2019. Les pesticides en particulier ont comme effet d’éliminer les insectes nuisibles et leurs prédateurs sans faire de distinction. Or, une fois que les effets du produit se seront dissipés, les prédateurs désertent le jardin. Les nuisibles et leur développement ne pourront plus être régulés de manière naturelle.

Vous pouvez également choisir des variétés de plants, d’arbrisseaux, de buissons et d’arbres qui attirent les auxiliaires. Appelez et attirez certaines espèces en plantant des arbustes et haies à baies. Il est judicieux de choisir des espèces qui permettent une floraison en permanence à tour de rôle.

Pensez aussi aux plantes nectarifères comme le fenouil ou la carotte sauvage qui constituent une ressource alimentaire pour cette faune, mais aussi aux plantes relais et aux plantes mellifères. Laissez les herbes sauvages pousser librement dans un coin du jardin, ils attireront les insectes pollinisateurs. S’il est bien d’avoir des fleurs dans le jardin en permanence, pensez aussi à y installer un point d’eau. Et pourquoi ne pas créer un abri à insectes pour loger les espèces que vous souhaitez attirer ?

Rappelez-vous qu’une grande variété de végétaux attirera aussi une grande variété d’animaux, créant ainsi la biodiversité.

Les bons gestes pour jardiner au naturel

Les alternatives pour jardiner au naturel

Adoptez certains comportements pour jardiner au naturel : utilisez les bons outils, respectez le bon moment pour travailler la terre, choisissez des cultures adaptées au climat, à la saison et au sol, tout en effectuant des rotations saisonnières.

Faites le maximum pour réduire le volume de vos déchets verts. Vous pouvez par exemple collecter les feuilles mortes et la pelouse coupée, et les broyer pour en faire du paillage. Ce broyat, les feuilles et les déchets générés par la taille peuvent aussi être utilisés comme matière sèche pour le compostage.

En choisissant des variétés de plantes, d’herbe à pelouse et d’arbres à croissance lente, vous minimiserez l’entretien dans le jardin. Pour l’irrigation, le système goutte à goutte permet une utilisation plus efficace de l’eau. Elle tombe directement sur le sol et non pas sur la plante, ce qui prévient également le développement de maladies. En l’absence de soleil, c’est le meilleur moment pour faire l’arrosage.

Pour l’engrais, il existe de nombreuses alternatives organiques, comme le compost, la vinasse de betterave, le guano, la corne broyée ou encore le sang séché. Le compostage du sol et la mise en place de paillis vont également favoriser l’activité des lombrics et des vers de terre qui vont aérer et fertiliser le sol.

Quelles solutions pour la pelouse ?

Les alternatives pour jardiner au naturel (2)

Privilégiez une variété de pelouse résistante et facile à entretenir. Changez votre rapport à l‘esthétisme de la pelouse et apprenez à laisser les herbes à fleurs s’épanouir au milieu de la pelouse. D’ailleurs, certaines espèces sont bénéfiques pour les insectes auxiliaires. En apprenant à tolérer ces « mauvaises » herbes ou ces herbes folles, vous les laisserez rajouter de la douceur et du naturel dans votre jardin.

La coupe de l’herbe se fait au rotofil, aux ciseaux ou à la tondeuse manuelle. Nous vous conseillons de privilégier une tonte haute qui favorise un bon enracinement dans le sol, prévient la sécheresse de l’herbe, mais aussi le développement de mousse et la germination de plantes indésirables. Vous pourrez retirer ces dernières avec un couteau à désherber.

Adoptez le mulching en laissant le fin broyat d’herbe sur le sol pour qu’il l’enrichisse en se décomposant. Si le jardin est grand et que vous avez du mal à entretenir la pelouse, misez sur l’écopâturage à certains endroits et laissez les animaux grignoter le surplus de plantes.

Les plantes spontanées ont tendance à envahir les massifs de fleurs et à en monopoliser les ressources. Pour remplacer l’herbicide, pensez au paillis. Il va non seulement limiter la pousse de l’herbe, mais aussi préserver l’humidité dans le sol.

Sa décomposition va également enrichir la terre. Installez du paillis au sol en permanence et/ou opter pour des plantes qui couvrent le sol. Si le paillis a la capacité d’empêcher les plantes de s’installer et de germer, il n’aura aucun effet sur celles qui sont déjà bien installées. Il faudra donc désherber manuellement au préalable.

Entretien du jardin : que faire face à un problème de mousse ?

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La mousse se développe dans certaines conditions. Il faudra favoriser une meilleure infiltration de l’eau en rendant le sol moins compact et en l’aérant au moyen d’un scarificateur. Cette opération se fait idéalement pendant le printemps – au moment où la terre est encore un peu humide -, mais elle est aussi possible en été.

Pendant l’automne, il faudra ensuite enrichir le sol de chaux pour lui enlever son acidité. Enfin, vous ajouterez du compost au printemps pour améliorer la structure du sol et offrir les meilleures conditions pour que les plantes ou l’herbe puissent s’y développer convenablement.

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